Square, qu’as-tu fait ? Si la plupart du temps, les spin-off de Dragon Quest possèdent une qualité bienvenue, ici, nous nous retrouvons face à un titre qui a clairement fait l’économie de moyens. Pourtant, il y avait de quoi faire avec cette grande œuvre qu’est « La quête de Dai ». Mais il faut croire que, comme le dit le titre : on ne peut pas gagner à tous les coups !


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Playstation 5 offerte par l’éditeur !


Scénario

Comme un goût d’inachevé…

Si les fans du manga d’origine se frottaient les mains à l’idée de les poser sur le titre, ils risquent de vite déchanter. En effet, il faut savoir avant toute chose que Infinity Strash : Dragon Quest The Adventure of Dai, s’il reprend les bases de l’aventure pour son récit, ne va pas jusqu’à son terme.

En effet, le titre s’arrête un brin avant la clôture de l’histoire originale. Très concrètement, je ne m’explique pas ce choix pour le moins étrange, qui dessert tous les camps.

D’un côté, les fans de la première heure seront déçus de ne pas avoir toute l’histoire telle qu’ils la connaissent. De l’autre, les nouveaux venus ne sauront pas réellement ce qui se passe une fois le jeu terminé. Est-ce pour les forcer à se tourner vers le récent reboot de l’animé ou sur l’œuvre manga originale ? Mystère.

Quoiqu’il en soit, le jeu distille les informations de son récit par divers moyens, empruntant tantôt au visual-novel, tantôt aux titres Dragon Quest précédents.

Il en ressort un écrin « brut », qui n’est pas vraiment de bon ton. En effet, le rythme lent des séquences de narrations s’entrechoquent avec le rythme effréné des phases d’actions que le jeu nous propose. De fait, le titre souffre d’un gros problème de temporalité, ne sachant pas vraiment sur quels pieds danser.

Mécaniques

Et tu tapes, tapes, tapes…

Bon… Que le scénario ne soit pas livré dans sa globalité, on pourrait presque le pardonner. Mais qu’en est-il du gameplay du titre ? Là encore, ce n’est pas bien reluisant.

Avec la pléthore de jeux d’actions que Square Enix nous propose de coutume (Final Fantasy XV/Final Fantasy XVI/Final Fantasy VII Remake, etc.), j’espérais presque de l’éditeur nippon se soit un brin spécialisé dans le genre, et apporte ici tout une expertise bienvenu.

Tu parles, Charles ! Infinity Strash souffre de gros problèmes quant à son gameplay principal. Le problème majeur de celui-ci étant sa pauvreté. En effet, avec un combo de seulement trois coups, et des magies qui ne sont là que pour tenir le temps d’en trouver de nouvelles, nous sommes confrontés ici à un titre qui ne s’inspire ni du passé, ni du présent.

C’est regrettable, car il en ressort une saveur fade des différents combats du jeu. La faute à une répétitivité qui fait un peu tache en 2023, et une progression assez mal maîtrisée.

Et si vous pensiez que ce défaut pourrait être contrebalancé en prenant le jeu à une difficulté supérieur, détrompez-vous une nouvelle fois.

L’équilibrage est, à mon sens, un autre défaut du titre. De « trop » facile en mode facile, on passe à presque « trop » dur en mode normal. Et de toute façon, il faudrait tout de même bien du courage à celles et ceux qui voudraient s’y frotter, car la pauvreté du gameplay ne donne pas spécialement envie de se donner plus de peine que nécessaire pour avancer dans l’histoire.

Direction Artistique

De coutume, la direction artistique des Dragon Quest et de ses spin-off fait toujours le job et parvient généralement à nous happer dans cet univers si particulier. Ici, encore, c’est un peu le chaud et le froid, même si c’est la partie la plus réussie du jeu à mon sens.

Je regrette simplement une OST qui se veut plus « généraliste » et moins impactante que dans les autres titres de la saga. De plus, les environnements et décors proposés sont, eux aussi, assez convenu. Il manque un peu de ce supplément d’âme qui fait d’habitude le sel de la licence.

Conclusion

Aïe, aïe, aïe… Que dire de ce Infinity Strash : Dragon Quest The Adventure of Dai ? Rien de bien satisfaisant, j’en ai bien peur. Avec une boucle de gameplay aussi pauvre que ses mécaniques de jeu et de combat, je ne comprends vraiment pas les choix de Square de proposer un titre qui semble aussi inachevé. Ce n’est pourtant pas la richesse du matériau d’origine qui manque ni sa profondeur. Néanmoins, on sens un développement qui s’est un peu fait « à la va-vite » et qui le dessert fortement aujourd’hui. Dommage.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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