Ayant déjà tenté de convaincre les joueurs il y a de ça quelques années avec une formule qui n’a malheureusement pas fait mouche, Lords of the Fallen nous revient aujourd’hui dans une forme se situant entre le reboot et la suite, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le temps de réflexion et de peaufinage placé dans ce projet a clairement porté ses fruits. Nous voilà face à une formule Darksoulienne du plus bel effet.


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Playstation 5 offerte par l’éditeur !


Scénario

Debout, Porte-Lampe !

Dans Lords of the Fallen, vous contrôlez ce qui est appelé dans le lore du jeu un « porte-lampe ». Derrière ce sobriquet se cache une fonction qui vous est accordé par une étrange lanterne qui possède le pouvoir de révéler de sa lumière le monde des morts, appelé Umbral.

Cette lanterne, vous l’avez eu bien malgré vous. En effet, le titre s’ouvre sur la mort de votre prédécesseur, et enchaîne sur la lanterne qui tombe sur votre cadavre, vous permettant de vous éveiller. C’est ainsi que démarre l’éditeur de personnage, avec lequel vous pourrez concevoir votre avatar.

Comme souvent dans ce type de jeu, la conception du héros ou de l’héroïne n’est pas ultra poussé, mais a le mérite de proposer assez de diversité pour parvenir à un résultat plutôt unique.

A la suite de quoi il faudra choisir une classe, comme tout « Souls-like » qui se respecte. Ici, le jeu ne réinvente pas la poudre (et ce n’est pas ce qu’on lui demande) et propose des classes plutôt classique, mais qui permettent de mixer les gameplays entre physique et magies.

Une fois votre avatar prêt à croiser le fer, vous rejoignez les terres de Mournstead et devrez veiller à ce que la renaissance d’un démon millénaire craint de tous n’advienne pas. C’est ainsi que le titre pose son constat de départ. Pour le reste, l’histoire se distille avec peu de mots, de façon cryptique, au travers des équipements, des personnages, des « dits » mais surtout des « non-dits ». Là, les fans de lore pourront s’en donner à cœur joie.

Mécaniques

Entre deux mondes !

Lors of the Fallen base sa principale mécanique de gameplay sur la visite de deux plans distinct de la réalité. D’un côté, vous avez le « monde des vivants », Axiom, et de l’autre, le royaume des morts, Umbral. Plaqués l’un sur l’autre, ces deux plans vous demandent d’alterner les visites entre l’un et l’autre pour progresser efficacement tout au long du jeu.

Ainsi, des portes qui se trouvent être verrouillées dans un monde peuvent être ouvertes dans l’autre. Des mécanismes peuvent s’enclencher dans l’un mais pas dans l’autre, et ainsi de suite, vous comprenez l’idée. Cette explorations des deux mondes s’invite même dans certains combats de boss, qui nécessitent de comprendre cela pour les vaincre.

Clairement l’Umbral est plus dangereux que l’Axiom, c’est pourquoi certaines règles s’appliquent à ce royaume des morts. D’une, lorsque vous y entrez, il n’est possible d’en ressortir qu’en examinant des endroits très précis. De deux, au plus vous passez de temps dans l’Umbral, au plus les monstres deviennent puissant, jusqu’à l’arrivée d’un ennemi redoutable vous forçant à la fuite si vous traînez trop longtemps.

D’un autre côté, plus vous passez de temps dans l’Umbral, plus la vigueur (les « points d’expériences du jeu ») bénéficient d’un multiplicateur intéressant. Pour le dire autrement, le jeu vous incite à reste longtemps dans l’Umbral pour amasser de la vigueur, mais avec le contrecoup que vous pouvez mourir plus facilement.

Notamment avec le concept « d’érosion », qui vous prive d’une partie de votre barre de vie, sauf si vous jouez l’agressivité avec les ennemis. Dans tous les cas, le jeu vous incite fortement à prendre des risques dans l’Umbral.

Pour le reste, nous sommes face à un « Souls-like » plutôt classique, ce qui dans ce cas est une bonne chose. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les développeurs ont « compris » la philosophie de jeu des Souls et est parvenu à s’en approprier une part.

Lords of the Fallen est exigeant, punitif et peut à certains égards manquer de justesse dans certains combats de boss. Pour autant, le titre possède son aura propre et nous parvient avec une proposition suffisamment forte et intelligente pour se hisser en haut du panier.

Sans forcément révolutionner la formule, le jeu applique sa recette proprement et avec très peu de fautes. Le level-design des zones est intelligent, l’exploration est récompensée et le lore est assez troués pour que l’imaginaire fasse son œuvre.

Direction Artistique

Un des points fort du titre : sa direction artistique. Pour les habitués du genre, vous ne serez pas dépaysés. De la putréfaction, des éléments de chair et d’os, une ambiance souvent monochrome qui apporte un juste milieu entre solitude et désespoir.

L’Umbral brille d’ailleurs par sa DA, qui apporte des éléments troublants qui ne sont pas sans rappeler un certain Bloddborne. Concrètement, l’ambiance austère du jeu, tout comme la bande-son qui l’habille, est un travail d’orfèvre qui apporte un charme macabre du plus bel effet.

Conclusion

Lords of the Fallen frappe juste et nous revient avec une formule plus qu’aboutie. Loin de révolutionner la formule dont il s’inspire, il parvient néanmoins à en comprendre suffisamment les codes et la philosophie de design pour présenter une copie propre et du plus bel effet. L’alternance entre deux mondes est une idée brillante et très bien exploitée, que cela soit par l’exploration ou dans certains combats de boss. Bref, nous avons ici un Souls-like avec une personnalité propre et des idées de gameplays plus qu’intéressante. Si jamais vous étiez en recherche depuis un moment d’un titre capable de se montrer à la hauteur : il est ici !

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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