Nous sommes généralement habitués aux style de jeu que propose le studio RGG, à leur patte scénaristique si particulière et à la capacité à nous surprendre de temps en temps. Lorsque Like A Dragon : Infinite Wealth s’est annoncé, beaucoup y ont vu un « épisode de plus » tout à fait classique. Il en ressort une expérience de jeu particulière, plus qu’étoffée en terme de contenu et avec un panache qui surprend pour la bonne cause. Like A Dragon : nouvelle grosse claque ? On est pas loin !


Cette critique a été réalisée à partir d’une version PC offerte par l’éditeur !


Scénario

Bienvenue à Hawaï !

Si vous connaissez un tant soit peu la série, alors vous savez sans doute que, dans le lore « Yakuza », les récents jeux sont venus apporter leurs lots de grands bouleversements, dont une dissolution du clan bien connu par les forces de polices japonaises.

À la suite de ce changement, notre héros, Ichiban, continue de poursuivre sa vie d’honnête citoyen grâce à son emploi à France Travail Hello Work. Conseiller en insertion, il tente d’aider d’anciens Yakuzas repentis à se réinsérer dans la société.

Mais vous vous en doutez, si rien ne se passait, il n’y aurait pas de jeu, alors évidemment, Ichiban va perdre cet emploi et, par la force des choses, va quitter le japon pour Hawaï à la recherche de sa mère. L’occasion de placer un des thèmes forts du jeu : la famille. Certes, c’est quasiment toujours le cas dans les jeux RGG, mais ici, la dimension se veut plus intimiste.

Ce n’est pas tout, puisque Honolulu et Kamurocho = même combat. L’île n’est pas forcément très sûre et les gangs demeurent légions. Très rapidement, notre héros va alors se retrouver impliquer dans les affaires locales, qui vont prendre de plus en plus d’ampleur au fil des événements. N’oublions que nous sommes dans un « Yakuza ».

À ce titre, la force du studio est toujours présente, et nous offre un scénario de qualité, avec une finesse d’écriture ainsi qu’une mise en scène reprenant les codes du cinéma avec brio. On le sait, le studio maîtrise sa formule, maîtrise son art, et ce n’est pas pour nous déplaire.

Ajoutons quand même que le jeu est bel et bien traduit en français, comme c’est le cas depuis plusieurs jeux maintenant. Alors si vous ne connaissez pas la licence, vous pouvez quand même tenter de vous initier avec cet épisode, mais si je ne saurais trop vous conseiller de débarquer en ayant au moins fait le premier opus de 2020.

Mécaniques

Du contenu en veux-tu, en voilà !

Tout comme son aîné paru il y a quelques années, Like A Dragon : Infinite Wealth reprend un système de combat au tour-par-tour qui tranche radicalement avec ce que nous avions l’habitude de connaître. À la différence, bien entendu, que les critiques formulées durant le premier épisode ont ici été prises en compte pour le meilleur.

Tout comme un J-RPG « classique », il vous faudra vous battre, accumuler de l’expérience et développer vos héros dans les classes qui leurs sont attribués.

En cela, le jeu fait office de J-RPG parodique, qui entend bien briser parfois les 4ème mur et jouer avec les codes du genre jusque dans sa narration. Mais ne pensez par pour autant que cette légèreté ne rime pas avec exigence de gameplay. En effet, le jeu parvient à gommer les défauts majeurs de son aîné et propose un système toujours aussi frais et prenant.

À dire vrai, il y a fort à parier que celles et ceux qui ont adorés l’épisode de 2020 soit encore plus ravi avec Infinite Wealth, et celles et ceux l’ayant détesté en feront tout autant ici. Globalement, si le style contemporain ne vous dérange pas et que vous adorez les tour-par-tour, alors vous constaterez très vite que le jeu est d’une richesse absolument folle et qu’il propose un terrain de jeu à la hauteur de sa réputation.

Car Hawaï s’explore avec un plaisir sans cesse renouvelé. Que vous soyez en recherche de combats pour grinder, de mini-jeux (à la pelle) pour passer le temps ou tout simplement que vous aimiez flâner sur votre Street Surfer dans les rues de la ville : il y a toujours de quoi faire et toujours de quoi voir.

Rajoutez à cela un mode « Pokémon-like » qui, étonnamment, se veut plus stratégique et addictif qu’il n’en a l’air, ainsi qu’une mode « Animal Crossing-like » au travers de la restauration d’une île qui, elle aussi, se veut plus complexe qu’elle n’en a l’air : et vous obtenez un OVNI au contenu hyper-généreux qui peut vous tenir en haleine des heures durant.

Et c’est là une des autres forces du jeu : il est constamment surprenant. Dit autrement, Infinite Wealth veut récompenser les joueurs qui souhaitent le creuser davantage. Il est vrai que nous avions l’habitude d’avoir des modes alternatifs au scénario principal dans les autres jeux de la licence, mais là, clairement, je trouve qu’on a passé un cap tant sur la quantité que sur la qualité.

Conclusion

Like A Dragon : Infinite Wealth est une de ces surprises comme on ne s’y attend pas. Retrouver Ichiban à Hawaï apporte un vent de fraîcheur bienvenue, dans un titre qui gomme la plupart des défauts de son aîné. De plus, il se paie même le luxe de proposer un des contenus les plus gourmands et généreux de la licence, qui vous occuperont des heures durant si vous accrochez à la proposition du studio. Il est plaisant de voir un peu d’autres lieux que Kamurocho, même si la structure reste similaire ; Hawaï trouve ici une place de choix, et c’est agréable de quitter le « tout grisonnant » d’un centre-ville pour des couleurs plus chaudes, des couchers de soleil plus chaleureux et une ambiance « Surfing » plus assumée. Certes, on peut ressortir encore et toujours les mêmes redites sur le moteur graphique qui, à l’occasion, montre ses faiblesses et accuse son âge. Du reste, il continue de faire le travail à merveille et de parvenir à nous plonger dans cet univers contemporain.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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