Le studio Vanillaware est connu pour tester diverses formes de mécaniques et de scénario. Allant du visual-novel à l’action-RPG en passant par de l’arcade, c’est aujourd’hui au tour du Tactical-RPG de s’essayer à la moulinette du studio, avec Unicorn Overlord. Et on peut effectivement trouver quelques petits défaut çà et là, il faut bien se rendre à l’évidence : le studio tape juste une fois de plus.


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Nintendo Switch offerte par l’éditeur !


Scénario

Licorne en colère !

Le titre vous place dans la peau du prince Alain. Enfant, ce dernier voit sa mère, la reine, succomber face à l’envahisseur qu’est l’impérial Glavius. Le petit sera sauvé in extremis et élevé par son mentor durant toute son enfance.

Ces nombreuses années auront permis à Glavius d’imposer sa mainmise sur le monde entier, et d’en contrôler presque tous les coins et recoins. Parvenu à l’âge adulte, un événement poussera le jeune Alain à partir en croisade en formant sa propre armée : l’armée libératrice.

Il sera notamment aidé par un anneau que lui a confié sa mère étant jeune : l’anneau de la licorne. Celui-ci possède un pouvoir mystérieux, puisqu’il est capable de délivrer l’emprise mentale que Glavius impose de force à ses différents généraux. Plus souvent qu’à votre tour, vous changerez donc les ennemis en alliés.

C’est donc au travers des terres de Fevrith que vous serez amené à crapahuter en libérant les villes et villages et en boutant l’empire hors des terres. Bien entendu, cela vous conduira à des enjeux plus grands qui comporte son lot de rebondissements, souvent assez prévisibles malheureusement.

En soi, le scénario d’Unicorn Overlord ne révolutionne rien, et prend même des virages plutôt classiques et attendus. Les personnages restent cependant attachants et agréables à suivre tout au long de leur développement, même si certains « personnages types » peuvent parfois sortir par les yeux. Mais bon, il faut bien faire plaisir à tout le monde.

C’est donc du côté des mécaniques qu’il faut se tourner pour apprécier pleinement tout ce que le titre peut offrir, et croyez-moi, de ce côté-là, il y a clairement de quoi faire.

Mécaniques

Un mélange de genre !

Les mécaniques de jeu d’Unicorn Overlord est clairement le plus gros point fort du titre. Ce dernier propose un assortiment de gameplay qui séduira forcément les fans de T-RPG. Que cela soit dans la construction d’équipe, la libération des factions sur la carte en passant par la satisfaction d’anticiper les joutes : le contenu est assez conséquent et offre une myriade de possibilités.

L’exploration de la carte du monde se fait librement, bien que certaines régions soient bloquées pour aiguiller le joueur dans des zones précises. Toutefois, il vous sera parfois capable de forcer le passage, à vos risques et périls, mais souvent pour des récompenses intéressantes.

Plusieurs types de batailles s’offrent à vous. Celles assignées à la quête principale qui, comme l’indique leurs noms, servent à faire progresser le scénario. Celles de libérations, qui permettent de libérer des villes et villages, ce qui son importance. Enfin, celles secondaires, qui permettent souvent de recruter des personnages supplémentaires.

De fait, le jeu encourage l’exploration minutieuse, que cela soit dans la récolte d’objets ou la libération de zones. Ainsi, il vous sera possible de bâtir une équipe solide et diversifiée.

Et quand je dis « diversifiée », le mot est faible. En effet, les batailles fonctionnent sur le principe de bataillons qui s’affrontent. Un bataillon est composé d’une ou plusieurs unités. Il convient donc de les composer en synergie et en fonction des adversaires que vous affrontez.

Ainsi, vous pouvez mettre un cuirassé en première ligne qui encaissera les dégâts et protègera votre bataillon, pendant que des mages, en retrait, occasionneront des dégâts magiques à distance. Ceci est un exemple de stratégie assez simple, mais croyez-moi, les possibilités sont colossales, d’autant plus qu’il est possible de régler, pour chaque unité, des comportements et des conditions de rôles lors des actions.

Ce qui est particulièrement remarquable, c’est la manière dont ces éléments se conjuguent avec les conditions de déclenchement des capacités. C’est à vous de choisir quand une action doit être utilisée, et sous quelles conditions. Un autre exemple simple est de d’indiquer à un soigneur de prodiguer ses soins lorsqu’une unité voit ses points de vie descendre en dessous d’un seuil précis.

On réalise rapidement que la clé du succès ne réside pas uniquement dans le niveau de nos personnages, mais dans une compréhension approfondie des paramètres de combat. Cependant, cette mécanique de jeu n’est pas exempte de défauts. Certains aspects peuvent ternir l’expérience, comme la prévisibilité des résultats de combat. Cela peut casser un poil l’immersion, mais ce n’est qu’un détail. Il vous est possible de les passer directement si vous le souhaitez et que vous savez le duel en votre faveur.

Conclusion

Unicorn Overlord est, une fois de plus, à ranger dans la case des très bons jeux qui n’ont pas peur de
sortir des sentiers battus. Si sa construction reste très classique, son exécution est à saluer, tout
comme son charme graphique qui fait toujours aussi bien son œuvre. Certes encore perfectible sur
certains aspects, il n’en demeure pas moins solide et généreux. En clair, les fanas de T-RPG y
trouveront largement leurs comptes. Vanillaware nous habitue, de jeux en jeux, à arpenter les
chemins de l’expérimentation. S’il serait facile de le blâmer pour cela en prônant une « attitude
girouette », il faut bien admettre que les bougres maîtrisent leurs sujets. A force de ne devenir
expert en rien, ils en deviennent excellents en tout.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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