Chaussez vos rangers, prenez votre pioche et votre sac de couchage : aujourd’hui, on survit ! Avec Floodland, on nous propose de reconstruire la société après que le changement climatique ait failli nous éteindre. Et pour cela, il va falloir gérer correctement son camp, ses travailleurs et ses orientations. Le titre parvient-il à proposer un vent de fraîcheur ou s’embourbe-t-il dans les travers du genre ?


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Steam offerte par l’éditeur !


Scénario

Ecologie et survivalisme !

Floodland propose un univers qui ne manque pas de cohérence et qui s’ancre dans une thématique plus qu’actuelle : le changement climatique. Après que plusieurs désastres écologiques aient manqués de réduire l’espèce humaine à néant, il est désormais l’heure de la reconstruction et de la survie dans ce « nouveau monde », aussi intrigant qu’hostile.

Votre objectif, outre survivre, sera également de retrouver des artefacts et autre indices du « vieux monde » qui étofferont encore un peu plus le lore et vous donnera des indications sur les différentes catastrophes qui se sont produites.

En soi, le titre de Vile Monarch reste assez cryptique dans la présentation de son scénario. C’est une marotte du genre, mais il faut admettre que le manque d’informations prend ici tout son sens, puisque cela participe à l’ambiance générale du soft, qui oscille entre un post-apo désert et verdoyant.

Mécaniques

Soit trop, soit pas assez…

Venons-en au cœur du jeu, à savoir son système de jeu. Alors tout dépend votre parcours avec le genre gestion/survival, car j’ai bien l’impression que le jeu s’adresse un peu plus aux vétérans du genre qu’aux néophytes.

Vous avez le choix entre quatre grandes factions qui possèdent leurs propres « visions du monde ». Elles se nomment Les Bons Voisins, La Brigade, Les Survivants et Berkut-3. Comme vous vous en doutez, chaque faction a des statistiques différentes et aura un comportement différent sur la récolte ou la consommation de vos ressources.

Comme beaucoup de jeux du genre, vous débutez seul et avec presque aucune ressource. Votre premier objectif sera de transformer votre piteux camp et quelque chose de plus civilisé. Pour cela, il faudra collecter les ressources avoisinantes, qui peuvent être de simples plantes ou plus élaborées si vous cherchez dans des débris de décharges ou autre…

Vous pourrez également envoyer certains de vos travailleurs explorer des bâtiments précis. Les ressources y sont plus copieuses mais ces lieux peuvent contenir certains dangers.

Amasser des ressources vous permettra de construire de nouveaux édifices, qui débloqueront de nouveaux services pour vos citoyens. Cela comblera leur bonheur, et il s’agit là d’une variable à prendre en compte de manière sérieuse, sous peine de vous retrouver avec des émeutes sur les bras, réduisant en pièce tous vos efforts.

Il faudra également veiller à leur donner tout le confort disponible, pour ne pas risquer diverses maladies et autres désagréments internes. Répondre aux attentes et réussir des objectifs vous feront gagner des précieux points de ressources.

Ceux-ci peuvent être dépensés dans les menus de recherches, et vous permettront de débloquer de nouvelles compétences, de nouveaux bâtiments ou de nouveaux atouts passifs qui faciliteront votre survie. Il est donc crucial de bien choisir là où dépenser vos points, car pour palier les éventualités, il faudra devenir adaptatif.

D’une manière générale, le jeu contient une bonne dose de piment, notamment en proposant des événements aléatoires. Ceux-ci peuvent être bénéfique ou destructeurs, en tout cas, il faudra apprendre à jongler avec cette part de hasard pour survivre correctement.

Et c’est probablement là, au bout de plusieurs heures de jeu, que vous remarquerez que si les menus ont une très belle esthétique et accompagnent bien l’ambiance générale, ils ne sont pas forcément hyper ergonomiques et pourront souvent vous perdre. Rien de bien méchant en soi, mais si vous tentez une partie avec un mode de difficulté qui vous met en tension avec peu de « miss clicks » autorisés, cela pourra vous agacer.

Direction Artistique

La direction artistique du titre est pour moi un de ses points fort. Certes, le jeu parle de post-apo et de fin du monde, mais l’ambiance qu’il propose, tant par les graphismes que par la musique, m’ont embarqués immédiatement. Il y a une sorte de poésie du vide, car on se retrouve dans un monde détruit, mais il y a une certaine chaleur apaisante qui se dégage du jeu.

La bande son va exactement dans ce sens en proposant des sons doux et calmes, installant une ambiance presque planante. Cela changer un peu d’autres titres qui peuvent souvent jouer sur une sensation de malaise de fin du monde.

Conclusion

Floodland ne séduira pas forcément tous les adeptes du genre. Certes plutôt pointu et proposant des mécaniques solides et diversifiées, il reste assez rugueux, voire inhospitalier pour les nouveaux venus. Les fans un peu hardcore seront probablement ravis, mais il faudra également passer outre d’autres petits travers comme une ergonomie poussive et une certaine redondance. Ni excellent, ni mauvais, le titre de Vile Monarch reste bienvenu et avec une proposition assez intéressante pour les puristes ou les curieux en quête de nouveauté.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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