Depuis quelques temps, l’éditeur NIS opère une série de remasterisations concernant beaucoup de ses licences qui n’ont jamais pu débarquer en occident. Après avoir réédité Rhapsody : A Musical Adventure, c’est aujourd’hui à ses deux suites que nous allons nous attaquer : Rhapsody II : Ballad of the Little Princess ainsi que Rhapsody III : Memories of Marl Kingdom.


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Nintendo Switch offerte par l’éditeur !


Scénario

Une compilation toute en musique !

Je vais être ultra-honnête avec vous : je ne connaissais absolument pas cette licence, et je l’ai découverte avec cet opus « Marl Kingdom Chronicles ». Je n’ai donc pas fait personnellement le premier opus. Ceci étant dit, j’ai été agréablement surpris de la proposition faites par ces épisodes pour le moins déroutant lorsqu’on sort de l’école « classique » des J-RPG.

Les Rhapsody sont des jeux qui mettent en avant les champs lexicaux liés à la musique et une mise en scène musicale (oui, il y a bien des séquences de comédies musicales). Nous y suivons les aventures de Kururu, une petite princesse qui est assez têtue et rêve de parcourir le monde pour y trouver son prince charmant.

Souvent, elle fugue du château afin de faire les 400 coups et d’explorer un peu les environs de la capitale qu’elle connaît plutôt mal. Vous vous en doutez, il lui arrive tout un tas de mésaventures sur le chemin et tout un tas de rencontres.

On pourrait vite penser que ces titres arborent un côté « cul-cul » un peu trop poussé et sans intérêt, mais il n’en est rien. En vérité, il y a un humour omniprésent qui est très plaisant, des personnages haut en couleurs qui sont intéressants et un lore intrigant qui flirte avec les codes du contes. En clair, les Rhapsody sont des petits bonbons à suivre, simples mais sucrés.

Concernant le scénario, j’aurais deux points négatifs à relever, qui paradoxalement ne concernent pas l’écriture. En premier lieu, le fait que les deux titres soient uniquement en anglais pourra en déstabiliser plus d’un anglophobe. Néanmoins, je vous rassure, il n’est pas nécessaire d’avoir un gros niveau pour pouvoir profiter des jeux.

Deuxièmement, cette compilation débute donc avec le deuxième épisode de la licence qui se déroule 12 ans après le premier. Vous voyez où je veux en venir : il aurait été de bon ton d’inclure la trilogie complète dans la cartouche pour pouvoir profiter du lore complet. Je ne comprends pas vraiment ce choix d’édition.

Mécaniques

Du tour par tour en Mi bémol !

Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles en a plus sous le capot que ce que nous pourrions penser aux premiers abords. En plus de proposer une mécanique de combat au tour-par-tour plutôt complet et plaisant à jouer, il est également présent un pseudo système de pokémon-like, où il est parfois possible de recruter des créatures (des marionnettes) qui vous permettent de débloquer de nouvelles compétences utilisables en combat.

Il y a donc un intérêt certain à visiter toutes les maisons des villages, et à rester un petit moment dans chaque donjon afin d’espérer avoir la chance de recruter un monstre qui nous plaît. De ce point de vue, le système de jeu est vraiment plaisant, et on farme sans même s’en rendre compte. De mon point de vue, j’ai adoré ces moments-là.

Mais il y a un contrecoup évident à cela, les deux titres en deviennent rapidement plus faciles, et manquent d’un certain challenge. Entre « compétitif » et « chill », il faut choisir.

Pour le reste, la progression est assez convenue, puisque nous alternons les séquences d’explorations de villes pour faire avancer les intrigues et débloquer des quêtes, et des séquences de donjons où l’on met à profit l’équipement obtenu en ville.

Les donjons, d’ailleurs, s’ils pouvaient être tout à fait correct lors des sorties initiales des jeux (1998 et 2000), accusent un coup de vieux aujourd’hui et sont très (trop ?) linéaires. Alors oui, la direction artistique très plaisantes fait le job et assurent de jolis tableaux à visiter, mais dans les faits, on a vite cette sensation que tous les donjons se ressemblent.

En définitive, les mécaniques de jeu, pourtant vieilles d’une quinzaine d’années, sont encore d’actualités et font de cette compilation un opus plaisant à découvrir en 2023.

Direction Artistique

La direction artistique de Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles est un des points forts de cette compilation pour moi. Je vous l’avoue, il y a énormément de nostalgie dans cet amour, puisque cela m’a fait replonger tout droit dans les années 90, avec ces graphismes pixels/manga que je trouve du plus bel effet.

Que cela soit dans l’animation des personnages, des décors et du côté chatoyant des environnements visités, nous avons-là un vrai petit conte dans lequel il est très plaisant de se balader. Et cela m’a pas mal rappelé certains opus de la saga « Atelier » de l’époque.

L’OST va également dans ce sens, en proposant des pistes et des thèmes qui accentuent d’autant cet effet « fable ». En bref, tout l’aspect visuel et sonore se mettent au service d’une ambiance qui est très séduisante.

Conclusion

Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles est une compilation qui vous fera découvrir deux titres assez atypiques des années fin 90 dont la construction et les mécaniques de jeu font mouches. Un univers enchanteurs, des personnages attachants et un humour léger qui séduit : j’ai pris plaisir à parcourir les terres de Marl. Seul bémol que je ne m’explique pas : l’absence du premier épisode qui manque cruellement à ses deux aînés. Pour le reste, et si l’anglais ne vous fait pas peur, vous trouverez en cette licence une découverte atypique mais plaisante. Si vous êtes fans de J-RPG et en recherche de titres inconnus qui sont à la base du patrimoine de NIS, alors vous pouvez foncer vers cette saga.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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