Paru tout juste le mois dernier, le studio indépendant Gardois TOMAGame (pour The One Man Army Game) nous livre son dernier titre, Hexapoda, qui est un shoot’em up jouant avec les codes des années 80-90. La Terre va avoir besoin de votre aide pour combattre les envahisseurs aliens insectoïdes. Entre feeling arcade et ambiance Starship Trooper : Hexapoda peut-il vous plaire ? Verdict !


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Steam offerte par TOMAGame Studio !


Scénario

Allô, problème ? On a un Houston !

Hexapoda situe son intrigue sur Terre, où une guerre contre des envahisseurs aliens insectes a ravagé l’humanité. Suite à cette dernière, un flot de gaz toxiques se sont déversés, rendant la vie en surface impossible. La bourgeoisie terrienne a pu se réfugier dans diverses stations orbitales, tandis que le reste des humains n’ont eu d’autres choix que de se réfugier dans les profondeurs souterraines.

Dans cette situation alarmante, un groupe de scientifiques vous recrute, vous, une jeune tête brûlée qui a la gâchette qui le démange, et qui va se lancer à bord de son vaisseau à la conquête des nids aliens. Ainsi, vous vous lancez dans cette quête désespérée dans l’espoir de trouver une solution permettant de ramener les survivants à la surface de la planète.

La base de ce scénario est prétexte à infiltrer les différents nids aliens afin de les exterminer. Comme dit dans le chapô de cette critique, l’ambiance y est ici très old-school, et notre héros en est une très bonne preuve. Ce dernier possède beaucoup d’ego, se veut sûr de lui et ne rate jamais une occasion de balancer une petite punchline façon Bruce Willis.

Au terme de chaque niveau, le jeu vous demandera de faire un choix de route, qui modifiera certaines choses au cours du jeu (sans trop vous en dire).

Mécaniques

Pour tous les goûts !

Dans la construction de sa mécanique de gameplay, Hexapoda n’y va pas par quatre chemins. Le titre propose en effet beaucoup en un minimum de touches. Pas de fioritures inutiles, on rappelle que l’on est ici pour passer un bon moment vintage.

Comme dans tout bon schmup qui se respecte, nous avons du défilement automatique, des ennemis en nombres et suffisamment de bonus d’améliorations pour détruire ce beau petit monde. Ainsi, vous devrez vous habituez aux différents types de canons ainsi qu’aux différents types d’ennemis qui possèdent chacun un pattern spécifique.

Le challenge y est très bine équilibré (vous avez le choix du niveau de difficulté, bien entendu), et il devient très jouissif de tenter de rejouer les niveaux déjà faits pour obtenir un meilleur score.

En fait, Hexapoda possède plusieurs bonnes idées qui incitent beaucoup à la rejouabilité. En premier lieu, les différents ennemis font partie d’un bestiaire dont vous pouvez vous donner le challenge d’en révéler toutes les entrées. Pour ce faire, il faudra donc (re)parcourir le jeu sur différentes routes afin de croiser tous les boss et tous les insectes sbires.

Ensuite, vous avez à disposition une liste de succès, allant crescendo, qui vous donnera également de quoi vous occuper si vous tenter de viser le 100%. Enfin, vous avez le choix entre 4 différents vaisseaux (avec des canons changeants), qui vous donnent l’occasion de varier les niveaux et, surtout, vos approches.

Car si une run « classique » se clôture plutôt rapidement (environ une heure et demi pour ma part, parce que je suis une daube, et en mode normal), tous ces différents ajouts gonflent considérablement la durée de vie du jeu. J’ai pris plaisir à me casser les dents sur les modes de difficultés plus élevés, tentant d’esquiver les rafales de tirs ennemis qui deviennent de plus en plus horribles à éviter. C’est dynamique, ça pulse : la frénésie est bien présente.

Et ce n’est pas fini. Cerise sur le McDo : le titre peut se jouer jusqu’à 4 joueurs. J’ai pu tester avec à 3 joueurs de mon côté, et c’était très fendard. Pour le reste, il est également possible de jouer en mode horizontal ou vertical.

En somme, il est assez impressionnant de voir l’accessibilité du jeu, qui propose en réalité beaucoup d’options pour pouvoir jouer dans de bonnes conditions et convenir à tous types de joueurs et joueuses. C’est très appréciable.

Direction Artistique

Un des points forts notable du titre pour ma part : sa direction artistique. Hexapoda joue avec les nuances noir/blanc/gris pour offrir une ambiance très particulière. C’est relativement simple, mais très bien exécuté. Le souci du détail du studio est allé jusqu’à reproduire une résolution « d’époque » en 288p pour renforcer l’aspect pixel. Ça fonctionne du feu de dieu, surtout avec la bande originale.

Car l’OST n’est pas en reste, et elle contribue encore plus à renforcer l’ambiance du jeu. Réalisée par le groupe français Double Dragon, je n’ai absolument rien à redire. C’est electro, c’est frénétique, à base de « hook » simples et accrocheurs : on est dedans. Le tout s’étale sur une vingtaine de piste (écoutable également dans les options du jeu).

Conclusion

Hexapoda est une petite surprise que je n’avais pas vue venir. Son ambition est de proposer un contenu de qualité, chose qu’il parvient à faire avec brio. En effet, sa grande intelligence est d’avoir su transformer sa faiblesse d’avoir un contenu « humble » en proposant une excellente rejouabilité qui accroche et donne envie d’y retourner. Le style est unique, les mécaniques sont précises, le challenge est là, et les options d’accessibilités sont suffisamment fournies pour parler à tout le monde. Si vous êtes fan du genre (ou même si vous êtes un curieux égaré), n’hésitez plus, et foncez !

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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