La Légende Final Fantasy VII – Retour sur un épisode fédérateur de la saga !

« En pleine nuit, le vacarme d’un train rompt la quiétude de Midgar. Juché sur son toit, un jeune SOLDAT est prêt à en découdre. L’attaque est imminente : le futur de la planète est en jeu. » Voilà ce qui vous attend sur le plat verso de « La Légende Final Fantasy VII » qui se propose de revenir sur un des épisodes marquant de la saga. L’occasion pour moi de vous confier mon avis sur cet ouvrage qui s’attaque à un gros morceau du jeu vidéo.

Un monument passé à la loupe !

Si vous ne le saviez pas, j’ai déjà rédigé deux petites critiques des autres ouvrages de cette collection « La Légende » (Final Fantasy VIII ici et Final fantasy IX là). Globalement, il en est ressorti du très bon de mon côté, puisque ces livres proposent une qualité qui est physique en premier lieu (le livre est broché, rigide et de bonne facture) que sur le plan de l’analyse et de l’interprétation du décryptage qui en découlent. Il en va de même pour celui-ci (et je le suppose pour les autres, la ligne éditoriale de la maison d’édition ayant l’air d’être assez disciplinée de ce côté-là).

C’est en s’attaquant à tous les pans du scénario et en portant un regard pertinent sur les enjeux de Final Fantasy VII que l’ouvrage arrive à se démarquer. Si vous découvriez cet univers avec le récent Remake du jeu (critique disponible ici), vous serez ravi de prolonger cette expérience qui je pense vous fera découvrir le lore bien au-delà de Midgar. Garde toutefois à ne pas vous spoiler involontairement, même si la fin du Remake laisse planer le doute sur le fait que sa suite sera radicalement différente du jeu de base.  

Toujours est-il que ce ne sont pas moins de 220 pages qui vous attendent et qui retracent avec pertinence le parcours des héros de 1997. Anecdotes, analyses, décryptage des personnages, enjeux des équipes de développement : tout ou presque y passe. L’écologie, certes, les diverses inspirations religieuses mais également des descriptions plus contemporaines comme par exemple l’analogie comparative entre Shinra et nazisme.

Le livre s’autorise même une mise en avant du golden-boy de l’époque pour Squaresoft, à savoir Tetsuya Nomura, qui a depuis prit une part importante au sein du studio. Un parti-pris sympathique qui change des habituels coups de projecteurs plutôt axés sur Hironobu Sakaguchi.

Pour le reste, nous avons en sus un décryptage ma foi fort précis de la fameuse « compilation FF VII » est également présente. Car si vous n’étiez pas au courant, autour de Final Fantasy VII gravitent plusieurs œuvres transmédias (jeux, film, OAV, etc.) qu’il convient de connaître pour apprécier à sa pleine valeur l’univers étendu du soft. En effet, les personnages y sont approfondis et certains pans scénaristiques du jeu de base sont plus détaillés, permettant une meilleure compréhension générale. Une fois encore, La Légende Final Fantasy VII fait mouche et le fait avec une bonne plume.

Moi-même qui pensait tout savoir sur le titre m’a fait réaliser que j’avais pas mal exagéré mon savoir. Mieux vaut tard que jamais pour me repentir 😉. J’ai vraiment apprécié apprendre de nouvelles choses et de nouvelles spécificités concernant cette œuvre majeure du jeu vidéo. Le travail de documentation et de sourçages est bien présent et de qualité. Si vraiment je devais chercher la petite bête, je dirais que ces ouvrages manquent d’illustrations, ne serait-ce que pour autoriser des « respirations » plus fréquentes, mais c’est vraiment du chipotage. En soi, la mise en page assez « large » permet déjà de faire respirer les nombreux paragraphes qui ornent le livre.

La Légende Final Fantasy VII est de la même trempe que ses homologues de la même collection. Pertinent, précis, de bonne facture et avec une qualité d’écriture plaisante à lire, il a toute sa place dans n’importe quelle bibliothèque des fans du jeu, mais également des curieux qui auraient pu être séduit par le récent Remake. De manière plus générale il retrace des méthodes de créations et de développement qui dates d’un autre temps, d’une autre époque. Avec du recul, il permet de garder en mémoire ce qu’était le jeu vidéo dans les années 1990 et se place en garant d’un patrimoine qui semble déjà oublié aujourd’hui.

Fiche Technique