Forcé de simuler sa propre mort et ayant décidé de renoncer à son propre nom, le plus célèbre des yakuzas, Kazuma Kiryu, reprend du service au sein d’une organisation très spéciale. Dans Like a Dragon Gaiden, il va devoir affronter son passé entre bastons, trahisons et enjeux politiques.


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Playstation 5 offerte par l’éditeur !


Scénario

Petit DLC deviendra grand !

Pour les fans de la licence, Yakuza 7, avec l’instauration de son nouveau héros, Ichiban Kasuga, avait plus ou moins entamé un nouveau chapitre fort réussi et délaissé quelque peu le dragon de Dojima, qui se voyait tirer sa révérence à la fin du sixième épisode.

Pourtant, ce dernier se retrouve en tête d’affiche du futur jeu du studio, qui paraîtra début 2024, en compagnie du fringant Ichiban. Il fallait donc expliquer en bonnes et dues formes ce revirement de situation. Initialement pensé comme un DLC venant détailler ce tour de force, Like A Dragon Gaiden verra en fait plus grand et deviendra un standalone à part entière.

Ce choix fait que le titre possède une durée de vie sensiblement plus courte que les traditionnels épisodes de la saga. Comptez environ une vingtaine d’heure pour boucler l’intrigue principale, un poil plus pour le contenu annexe. Et ce n’est pas pour me déplaire, moi qui trouve souvent les épisodes canoniques « trop étirés » dans leurs narrations.

Si une grosse durée de vie me convenait à l’époque ou un épisode sortait tous les 4 ans, c’est moins le cas maintenant que nous en avons presque un par an.

Nous retrouvons donc le célèbre dragon de Dojima, Kazuma Kiryu, qui n’a pas eu d’autres choix que de se faire passer pour moi peu après le sixième épisode. Ainsi, la plupart des grands yakuzas ainsi que des grands pontes du gouvernement le pensent mort. C’est une entité influente, les Daidoji, qui va aider Kiryu à se faire passer pour mort, en échange d’une certaine loyauté venant de ce dernier.

Vous vous en doutez, cela va entraîner notre héros dans un conflit mafio-politique aux enjeux plutôt lourds. Que les fans se rassurent : bien que le titre soit un peu moins servi en terme de contenu et de durée de vie, je peux vous assurer que le scénario reste à la hauteur des talents d’écriture du studio.

Mécaniques

Lascar ou Agent !

Sur le plan des mécaniques, j’ai trouvé que le titre soufflait un peu le chaud et le froid ; peut-être la faute à son statut de « DLC standalone ».

Concrètement, les fans ne seront pas vraiment dépaysés. Nous avons un système de combat qui a depuis longtemps fait ses preuves (ramené ici à deux styles principaux), et du contenu annexe permettant de faire augmenter le rang des prestataires qui vous engagent.

Là où une certaine faiblesse se ressent, c’est dans l’exécution des phases « entre » les gros pans de scénarios. En effet, le titre vous incitera plus d’une fois à farmer pour glaner de l’argent, ou enchaîner des quêtes pas toujours très finaudes pour débloquer des objets importants ou acquérir certaines techniques.

Là où il était très sympathique de traîner dans Kamurocho, faire des mini-jeux décalés et en apprendre plus sur le lore dans les autres jeux, ici, cette sensation est revue à la baisse. Il y a certes de quoi faire de nombreuses activités annexes, mais la sensation d’appartenance à l’univers du jeu est un peu « cassée », et cela donne une impression de lourdeur au gameplay général du titre.

Cela se ressent encore plus au vue de la taille de la carte, assez petite, et que l’on parcourt assez rapidement. Il y a bien une arène à part qui vous permettra de vous défouler et de changer un peu d’ambiance, mais pas sûr que cela suffise à tout le monde. Bref, on sent que cet épisode est un « petit » épisode, car celui-ci le transpire par tous les pores.

Pour le reste, il ne faut pas bouder son plaisir pour autant, car le « socle principal » qui séduit généralement les fans est toujours là, et « The Man Who Erased His Name » reste très plaisant à parcourir.

Direction Artistique

Là encore, vous ne serez pas dépaysés si vous êtes un régulier de la licence. Le moteur graphique reste le même, à savoir très convaincant quand il s’agit des scènes de dialogues où l’expression des protagonistes est très bien retranscrites (ce qui, mêlé à la mise en scène, donne toujours cet aspect « film » du plus bel effet). Toutefois, un peu moins convaincant lorsque l’on arpente certains décors moins inspirés.

Pour autant, la vie de quartier reste agréable et vivante, mais j’ai constamment eu cette sensation de me sentir enfermé. Vivement le futur opus qui, je l’espère, va pousser tous les potards au maximum.

Conclusion

Like A Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name est un titre qui, scénaristiquement, vaut carrément le détour et se veut être une pierre angulaire importante à l’introduction du futur titre Infinite Wealth. Toutefois, on ressent bien qu’il s’agissait initialement d’un DLC que le studio à voulu doter de jambes plus grandes. C’est assez risqué car le titre souffle ainsi le chaud et le froid. Avec un rythme un poil plus dynamique et une zone plus étendue (le château en zone annexe est clairement insuffisant pour moi), Like A Dragon Gaiden se serait ôté de cet effet « petit jeu ». Pour le reste, il fait le job à merveille peut faire une excellente mise en bouche si vous savez déjà que vous allez craquer pour Infinite Wealth.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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