Atelier Ryza 3 est la suite et fin de la trilogie « Ryza », se positionnant dans la droite continuité d’Atelier Ryza 2 : Lost Legends & the Secret Fairy (dont vous pouvez retrouver la critique ici) . Si vous avez été fan de ce deuxième opus, alors vous serez ravi de retrouver les principaux codes qui en ont fait le succès, à un détail près : cet épisode n’est pas traduit en français comme l’était son aîné.


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Playstation 5 offerte par l’éditeur !


Scénario

Pour un été de plus…

Le titre nous plonge de nouveau sur la plus ou oins tranquille île de Kurken. Bien connue des joueurs au travers des deux premiers épisodes, cette île continue de transpirer l’endroit où il fait bon savourer une retraite à 60 ans. Un événement va cependant venir chambouler cette quiétude lorsque d’étranges îles apparaissent subitement aux alentours, comme surgit de nulle part.

Ryza va donc, de fil en aiguille, se mettre en quête de ce mystère avant de s’engouffrer, petit à petit, dans la quête principale du titre. Au passage, elle croisera des têtes bien connues de la licence, mais également des nouveaux venus, fort réussis, qui sauront trouver leur public (je pense).

Sans être totalement révolutionnaire, le scénario reste discret pendant un grand moment de l’intrigue, ne révélant ces derniers secrets dans dans les dernières heures de jeu. Cela plaira ou non, mais pour ma part, j’ai trouvé cette mise en retrait salutaire, me laissant explorer Kurken ainsi que les nouvelles îles à ma guise.

Le plus grand point noir est assurément une absence de traduction française. Les efforts fournis pour traduire le deuxième opus n’a semble-t-il pas convaincu l’éditeur qui n’a pas souhaité remettre le couvert sur cette conclusion. Dommage.

Le problème vient du fait qu’un néophyte non anglophone qui souhaite découvrir cette trilogie va se heurter à un premier épisode en anglais, un deuxième en français et un dernier de nouveau en anglais. Cela ne va clairement pas aider la découverte des aventures de Ryza au plus grand nombre de joueurs français. Certes, les « Ateliers » sont souvent considérés comme des JRPG de niche, mais quand même, une occasion a été loupé sur ce plan là de faire mieux connaître la saga.

Mécaniques

Crafter comme jamais !

Atelier Ryza 3 conserve les éléments implémentés dans les derniers épisodes en essayant de se renouveler, avec plus ou moins de succès. Si, globalement, le système d’alchimie conserve ses codes et ses principes fondamentaux, le système de combat, lui, change légèrement de règles.

L’alchimie tout d’abord, puisqu’il s’agit du cœur du gameplay. En effet, si vous l’ignoriez, la saga Atelier met toujours en scène des alchimistes. Ces « apothicaires modernes » récoltent des matériaux bruts dans la nature avant de les mélanger et les fusionner afin de synthétiser de nouveaux objets. Technique plus connue sous le nom de : craft !

La plupart des quêtes que vous déclencherez feront appel à cette capacité à synthétiser des objets. Il faudra donc explorer de fonds en comble tous les environnements qui se présenteront à vous afin de récolter les butins les plus précieux.

Pour cela, vous pouvez utiliser différents outils, qui changent la matériau récolté. Utiliser une hache ou votre bâton sur un buisson ne fera pas tomber le même objet. De plus, ces outils devront être améliorés au cour du périple afin de gagner en solidité ou en puissance. Ce principe permet de segmenter votre progression et de toujours jouer avec le sentiment de nouveauté lorsque vous découvrez de nouveaux éléments.

La fusion se fait toujours via votre fidèle chaudron, et l’objectif des séquences de fusion sera de combiner deux éléments, avant de leurs ajouter des effets bonus, qui auront plus ou moins d’effets selon les multiplicateurs déclenchés. De fait, Atelier Ryza 3 propose son système d’alchimie le plus abouti pour celles et ceux qui souhaitent creuser cette mécanique.

L’autre grand pan du titre reste les combats, qui gagnent encore un peu plus en dynamisme. Nous sommes ici toujours sur du « tour-par-tour » qui tente de faire oublier que c’est du tour-par-tour. Comprenez par là que le jeu présente des combats dynamiques qui tentent de séduire l’œil à chaque instant.

Ca claque, ça pète et ça envoie des taquets en permanence. Il en ressort certes de l’entrain et de la tension, mais ce qui ne change pas, c’est cet aspect parfois brouillon qui donne parfois cette impression de ne pas trop savoir qu’est-ce qu’on fait précisément. Rien de véritablement bien méchant, mais plus de lisibilité n’aurait pas été de trop.

D’un point de vue global, j’ai trouvé une bonne alternance entre l’exploration, les combats et l’achimie. Plus en tout cas que sur les deux précédents épisodes. Clairement, nous avons ici le point culminant de la saga « Ryza » qui rehausse tous les points faibles de ses aînés. Non pas que celui-ci n’en aient pas, mais en comparaison, je ne peux que saluer les efforts fournis par les équipes pour conclure les aventures de Ryza en beauté.

Direction Artistique

Bon, ce n’est un secret pour personne, mais les J-RPG de Gust n’ont jamais vraiment brillé par leur apanage technique. Ceci étant dit, si vous venez chercher ce type de jeu pour obtenir simplement une vitrine technologique, alors vous passez à côté du sel qui faite toute la douceur et la beauté d’Atelier Ryza 3.

La direction artistique parvient à nous entraîner dans un univers coloré, doux et chatoyant à la fois. C’est toujours un plaisir de suivre Ryza et ses acolytes parcourir des plaines verdoyantes, des îles et des terres variés, le tout avec une surcouche « anime » qui fait très bien son effet.

La bande-son reste dans cette logique de miel, à savoir avec des thèmes doux et prenant, qui se marient tout aussi bien avec les combats qu’avec les temps calmes des explorations.

Conclusion

Atelier Ryza 3 : Alchemist of the End & the Secret Key conclue d’une belle façon la trilogie « Ryza » et propose une expérience douce, fraîche et aventureuse. Ayant peaufiné la balance combat/exploration/aclhimie, le titre livre ici l’aboutissement d’un travail de longue haleine entamé par ses aînés. Certes loin d’être parfait, il parvient tout de même à proposer un des meilleurs opus « Atelier », qui se déguste comme un bonbon. Un jeu parfait pour un début de printemps, en somme. Je continue toutefois de pester sur une absence de traduction française qui aurait pu contribuer à faire découvrir la licence avec plus d’ampleur.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

Ecrire un commentaire.