[JEU DE RÔLE] Critical : Sanctuaire – Une excellente porte d’entrée au JdR !

[JEU DE RÔLE] Critical : Sanctuaire – Une excellente porte d’entrée au JdR !

Depuis quelques années, le jeu de rôle est revenu en force et a réussi à toucher une nouvelle base d’aficionados. Désormais, il y a de tous les styles, sur toutes les plateformes et pour tous les publics. Lorsque donc se présente un nouveau titre qui s’axe autour de la découverte et parvient à parler aux grands débutants tout comme aux habitués du genre, il serait dommage de bouder son plaisir. Aujourd’hui, on parle de Critical : Sanctuaire, et je vous explique pourquoi ce jeu est celui qu’il vous faut si vous voulez découvrir le JdR !


Cette critique a été réalisée à partir d’un exemplaire offert par Gigamic !

Âge : 14 ans et + – Durée de jeu : ~30 min. – Joueurs : 2 à 5 joueurs


Comment devenir Maître du Jeu ?

Dans un premier temps, il est bon de préciser que cette licence « Critical » se décompose à ce jour en deux édition. L’une baptisée « Fondation », se déroulant dans un futur proche, très axé science-fiction et enquête. L’autre, celle qui nous intéresse, « Sanctuaire », qui prend des traits médiéval/fantastique et qui tourne plus sur le développement des personnages.

L’un comme l’autre, le but affiché du jeu est de faire découvrir le jeu de rôle à de nouveaux joueurs, et en cela, il fait office d’un excellent outil pour apprendre à devenir Maître du Jeu et comprendre les principales mécaniques qui forment les JdR. Rassurez-vous toutefois si vous êtes vétérans, cela ne signifie que le jeu n’a rien à vous apporter. Au contraire, l’aventure et le lore proposé par Critical : Sanctuaire sont passionnants et immersifs.

Pensé comme une véritable petite mallette à outil, tout est présent pour faciliter le lancement d’une partie et comprendre vite les règles de base. Le jeu se découpe donc en neuf épisodes qui se jouent en environ une demi-heure (du 0 qui fait office de tutoriel au 8 qui boucle le scénario de cette saison 1).

De plus, vous avez à votre disposition un cache (très propre et bien pensé, d’ailleurs) pour faire vos lancers tout en affichant des antisèches pour vous faciliter le travail de narration, les dés qui vont avec mais aussi différentes cartes personnages, lieux et autres artefacts qui vous serviront à faire progresser l’histoire.

Les épisodes vous guident, pas à pas, en vous signifiant ce que vous devez présenter aux joueurs et ce que vous devez garder pour vous. En cela, Critical : Sanctuaire est vraiment bienveillant et accompagne facilement même le plus grand des débutants. Vous devrez donc raconter une histoire prédéfinie, et suivre les péripéties de vos joueurs, tout en veillant à ce qu’ils ne s’écartent pas trop du fil conducteur (sauf, bien entendu, si vous êtes un habitué). Les pièges, les monstres, les dangers et victoires : ce sera à vous de composer avec ces éléments pour que les personnages atteignent la fin de l’épisode.

Une fois un épisode achevé, vous pouvez conserver les fiches et cartes de vos joueurs afin de les reprendre plus tard. De parties en parties, on sent la confiance s’installer et, le jeu de théâtre venant, on commence à s’émanciper de certaines règles naturellement.

D’ailleurs, le jeu vous le rappelle constamment : les règles proposées ne sont là que vous vous aiguiller si vous êtes timide et/ou préférez être guidé. Outre cela, vous êtes vivement encouragé à sortir des sentiers battus et à faire prendre tous les virages que vous voulez à l’histoire. L’objectif n’est pas tant de « finir » le jeu que vous apprendre à devenir un vrai Maître du Jeu.

C’est précisément le but d’un jeu de rôle : cela va et cela vient. La plus grande difficulté sera, au fond, de trouver votre rythme de croisière en tant que MJ, mais rassurez-vous, le jeu est là pour vous aider trouver ce fameux rythme.

Previously, in Critical : Sanctuaire…

Le déroulé d’une partie (d’un épisode en réalité) est identique en terme de construction et de progression. À la différence qu’au fil de l’eau, plusieurs nouvelles mécaniques viennent se greffer pour enrichir encore plus le scénario principal et varier les situations dans lesquelles vos joueurs vont se trouver.

Toutefois, un jeu de rôle ne serait pas ce qu’il est sans la fameuse phase de création de personnages. C’est généralement un moment convivial et ludique pour les joueurs. Ici, vous avez plusieurs archétypes de personnages, et chaque joueur va devoir en sélectionner un. Petite attention sympathique : un feutre effaçable permet d’annoter le nom du personnage sur un présentoir pour personnaliser davantage et offrir une lisibilité au MJ.

Une fois son personnage et sa carrière choisis, il faut sélectionner un historique et les équipements adéquats. Au final, tous ces choix feront que les statistiques du personnage pourront être plus ou moins modulés selon les choix faits. Ainsi, l’archer qui à un bonus permanent en « adresse » pourra également décider d’avoir une bonne stat sociale en sélectionnant l’historique adéquat. Cela permet de faire des croisés et d’éviter (un peu) de s’enfermer dans ces stéréotypes en ouvrant un peu le jeu.

Une fois que tout le monde est prêt, le Maître du Jeu se saisit du livret de l’épisode en question et débute sa lecture. Généralement, cela commence par un résumé rapide de la situation et cela décrit brièvement le lieu dans lequel va se passer l’action.

Ensuite, le Maître du Jeu tire et distribue certaines cartes qui seront utiles en début de partie. Ces cartes peuvent être des illustrations du décors, des PNJ avec lesquels les joueurs vont pouvoir converser ou encore des cartes d’équipements, de trésors, etc.

Puis, le jeu se lance. Les joueurs décrivent leurs actions, posent leurs questions et tentent différentes choses. Les dés autorisent ou non lesdites actions et le MJ s’adapte, en coulisse, en encadrer la partie. Chaque épisode est « coupé » en plusieurs segments, pour plus de facilité. Ainsi, le jeu alternera entre des séquences « sociales », « d’action » ou « d’enquête ». Et le passage de l’un à l’autre se fait de façon fluide (bon, tout dépend aussi du MJ, avouons-le).

Une fois l’épisode arrivé à son terme, on peut gaiement entamer la suite, et ainsi de suite jusqu’au dénouement de la saison.

D’une manière générale, j’ai été conquis. Critical : Sanctuaire est un super outil d’initiation au rôle de MJ dans un JdR. Les éléments (jetons, cartes, etc.) sont de bonnes factures et les mécaniques se découvrent naturellement au fil du scénario et sont toujours très bien présentées.

En réalité, j’ai été plutôt surpris de voir à quel point le jeu se découpait facilement et avait pensé ses règles de façons à ne pas surcharger les joueurs et le MJ. Du coup, il en ressort des parties fluides et rapide. De toute façon, en une demi-heure, et même si le MJ s’empêtre un peu dans ses travers, nous n’avons pas réellement le temps de nous ennuyer.

D’où une autre observation importante : ne jouez pas plusieurs épisodes d’affilés. Prenez le temps une fois un segment achevé de débrieffer avec vos joueurs, de discuter des temps forts/temps faibles. Enfin, essayez d’appliquer tous les conseils relevés à l’épisode suivant, et ainsi de suite. Au final, votre progression sera fulgurante.

Ce qui m’amène au seul élément auquel vous devez prêter attention : celui de bien prendre le temps (et surtout l’habitude) de potasser les épisodes AVANT de jouer avec vos amis. J’ai effectivement eu le cas sur une de mes tablées d’un joueur un peu trop confiant qui n’a pas su gérer certains temps forts des épisodes et qui a plutôt contribué à casser le rythme du jeu plutôt qu’à le renforcer. Mais ça aussi, cela fait partie de l’apprentissage. Prenez le temps de préparer vos sessions, et tout se passera très bien.

Conclusion

Critical : Sanctuaire est donc un must-have pour toutes celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure du JdR en tant que Maître du Jeu de façon simple et accompagnée. Le découpage en épisode rend l’apprentissage progressif et se construit très bien. Les outils donnés, comme le cache de jeu ou les différents types de cartes et de jetons sont de très bonnes factures. Pour finir, les mécaniques de jeu s’assemblent avec intelligence et fluidité. Il n’y a pas de temps morts ou de lourdeur de jeu : chaque règles est introduite dans une situation narrative qui l’exploite bien. Bref, c’est réellement une excellente porte d’entrée pour le JdR. À posséder si vous êtes curieux, ou si vous désirez initier un(e) ami(e) à cet art théâtral.

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

*

Lost Password