L’évolution technologique, tout le monde en a un fantasme plus ou moins clair. Dans Virtual Revolution (inspiré du film éponyme), celle-ci s’est bel et bien déroulée, mais son impact a été différent de ce que l’on aurait pu imaginer. Dans un « Néo-Paris » futuriste, des univers fictifs nommés « Verses » sont des produits culturels détenus par de puissantes entreprises qui tentent de garder captifs leurs utilisateurs pour en générer du profit (comment ? ça vous parle ?). Et devinez quoi ? Vous êtes l’une d’elle !


Cette critique a été réalisée à partir d’un exemplaire offert par Gigamic !


Paname, Paname, on arrive !

Dans Virtual Revolution, nous ne sommes pas n’importe qui. En effet, le lore du jeu nous fait diriger une méga-entreprise qui est spécialisée dans la création d’univers virtuels (des « Verses »). Bien entendu, nous ne sommes pas seuls, car il s’agit d’un marché florissant.

Le principe est donc simple : il faut prendre le contrôle de Néo-Paris et de toute l’industrie lors d’une bataille sans merci.

Pour cela, il va falloir user de tous les éléments à votre disposition : installer des serveurs, concevoir de nouveaux mondes virtuels pour attirer des joueurs, recruter des collaborateurs, déléguer, etc. En plus des autres joueurs, il faudra vous méfier des hackers activistes qui souhaitent vous mettre des bâtons dans les roues. De fait, il faudra parfois faire des actions moralement discutable pour le bien de votre entreprise.

Le tout semble assez complexe à mettre en place. Sachez-le : c’est le cas. Avec des parties dépassant (surtout au début) les 1h30 et une mise en place avec des stratégies complexes, Virtual Revolution n’est pas à mettre entre toutes les mains. Celles et ceux qui ont horreur des parties longues et d’assimiler un grand nombre de mécaniques : passez votre chemin.

Pour les autres, si le côté cyberpunk vous branche, alors vous trouverez dans ce titre un candidat parfait pour mettre à l’épreuve vos talents de stratèges et de gestionnaires.

Tout au long de la partie, vous devrez gérer les différents arrondissements de Néo-Paris, placer vos directeurs afin d’étendre votre influence ou de réduire celle des autres joueurs, et effectuer des actions précises pour tenter de devenir la meilleure corporation. Le tout en créant des Verses de diverses thématiques (horreur, fantasy, science-fiction, etc.) qui plairont aux joueurs et vous rempliront les poches.

Les nouveaux influenceurs !

Le jeu se présente en 5 Manches. Vous commencez avec le premier joueur, puis suivez l’ordre de la piste du Tour pour que chacun de vous ait son tour. Un tour se divise en 3 étapes, qui sont le placement d’un de vos trois directeurs, la réalisation d’une action d’influence si cela est faisable et, enfin, une action concrète.

Le principe d’influence instauré par le titre est important à comprendre, car comme cité plus haut, Néo Paris est composée de plusieurs arrondissements qui eux mêmes forment 7 parties plus grandes appelées « Districts ».

Pour contrôler un morceau de la ville, vous devez y avoir au moins un jeton d’influence ou un serveur (qu’il faut préalablement construire).

Durant les différentes manches, il vous faudra vous accaparer les arrondissement afin de prendre totalement le contrôle du district, ce qui vous octroie un bonus non-négligeable en fin de partie. A contrario, si au moins deux arrondissement acquis tombent aux mains adverses, alors vous perdez le district et ledit bonus.

Mais le cœur de la mécanique de jeu est de correctement agencer vos actions, qui se déclinent sous plusieurs formes.

Il est possible de travailler, de recruter un agent qui se salira les mains pour vous, de construire un serveur, de créer un « Verse » ou de faire un don. Selon la situation et l’avancée des autres joueurs, il vous faudra faire preuve d’adaptation et de stratégie pour amoindrir l’influence des autres joueurs au profit de la vôtre.

Lorsque tous les joueurs ont joués leurs directeurs, alors la manche se termine. Là, il faut faire le bilan de cette dernière et préparer la suivante. Ainsi, il faut vérifier les cartes corruptions en votre possession, gérer les perquisitions et résoudre ce qui en découle.

Ensuite, il faut gérer les éventuelles attaques des Nécros (les hackers activistes) et préparer la prochaine manche. On prend les mêmes et on recommence. Une fois parvenu à la cinquième manche, le jeu se termine. On fait le décompte des points et le vainqueur est déclaré.

Conclusion

Virtual Revolution est un bon candidat dans le genre stratégie/conquête de territoires. Sans réinventer la poudre, ce qu’il fait, il le fait bien, au risque de paraître parfois plus complexe que nécessaire. Les mécaniques proposées par le jeu sont assez diversifiées pour avoir une bonne rejouabilité (mais sachez que les parties sont longues) et je ne doute pas que les fans du long-métrage prennent plaisir à se replonger dans l’univers de Guy-Roger Duvert.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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