Peut-être avez-vous déjà posé vos mains sur ce titre atypique déjà paru il y a près de 10 ans sur Nintendo DS ? Aujourd’hui, je vous livre mon ressenti sur cette « suite » qui porte le doux nom de NEO : The World Ends with You. Accrochez vos ceintures, car il faut retourner explorer le quartier de Shibuya et vaincre de l’Écho ! Verdict !


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Steam offerte par l’éditeur !


Scénario

Je rêvais d’un autre monde…

Le titre nous place dans la peau de Rindo, un jeune tokyoïte qui se balade dans le quartier de Shibuya en compagnie de son ami Fret. Tout bascule lorsque les deux compères se retrouvent dans un sorte d’univers parallèle. C’est alors que des inconnus les mettent petit à petit au parfum : ils ne sont plus vraiment à Tokyo, mais dans un autre monde, et ils vont devoir obligatoirement participer à un jeu macabre : le jeu des Reapers.

C’est donc dans Shibuya et dans ses alentours que vous serez amenés à crapahuter et à enchaîner les combats pour monter de niveau. Vous y trouverez des magasins, des cafés, bref, tout ce qui donne du charme à ce quartier branché de la ville. L’histoire ne se gênera d’ailleurs pas pour vous inciter à faire des allées et venues entre les différentes zones.

Vous vous en doutez, je m’arrêterai ici, puisque je vous le dis : le scénario vaut son pesant de cacahuètes. Les twists sont nombreux, bien amenés et je suis persuadé que vous ne verrez pas venir pas mal d’entre eux. Il faut dire que le jeu se pare de beaucoup de personnages hauts en couleurs, avec une identité forte, que l’on prend plaisir à suivre, à trouver ou à affronter.

Pour le reste, et je pense que vous l’avez compris si vous déjà joué au premier épisode, la formule reste peu ou proue quasi-identique. Bien entendu, les changements sont là, mais vous ne serez pas dépaysés. Pour les autres, vous pouvez souffler, puisqu’il n’est pas nécessaire d’avoir fait le premier épisode pour savourer celui-ci, même s’il faut admettre que vous passerez à côté de pas mal de références.

Mécaniques

Un bordel… Mais organisé !

Nous sommes ici face à un Action-RPG pur et dur. NEO : The World Ends with You, comme cité précédemment, va vous faire jouer à ce fameux « jeu des Reapers ». Cela consiste, sur un période d’une semaine, à résoudre des énigmes au sein du quartier, battre des ennemis (baptisés les Échos) et, en gros, vaincre le « Boss de la zone ». À chaque fin de journée, une équipe est éliminée. Votre objectif est de faire en sorte que cela ne soit pas la vôtre.

Pour vous aider, vous aurez bien sûr des alliés à votre disposition. Lors des combats, chaque personnages possède une compétence assignée par un badge. Ces badges sont interchangeables et il vous faudra en collecter un maximum pour développer vos techniques et en apprendre de nouvelles. Ensuite, la clé de la victoire reviendra donc à « switcher » de héros au bon moment pour réaliser des chaînes de combos toujours plus longues et ainsi maximiser les dégâts.

C’est un coup à prendre qui peut dérouter au début, mais qui s’enchaîne très bien par la suite. D’ailleurs, les combats deviennent rapidement « enchaînables », ce qui pourra être un défaut en fonction de vos goûts. Pour moi, cela m’a gêné puisque j’ai trouvé, sur le long terme, que les joutes se répétaient trop sans grandes nouveautés. Alors certes, on peut faire évoluer les techniques, trouver de nouveaux badges et développer des liens avec nos partenaires, mais en fin de compte et même avec cela, le sentiment de lassitude ne m’a pas vraiment abandonné. Petit bémol donc, mais qui n’est pas très dramatique.

Résoudre les énigmes se fera avec le pouvoir spécial de Rindo, qui lui permet de lire dans les pensées des gens. Ce sera fort utile pour trouver les divers secrets du jeu. Pour le reste, le jeu se décompose comme un RPG plutôt classique. Evolution de personnage, acquisition de techniques, exploration, Boss… Rien de nouveau sous le soleil, mais le scénario ainsi que la direction artistique à tomber par terre fait très bien son travail.

Direction Artistique

Assurément l’un des plus gros points fort du titre. NEO : The World Ends with You se dote d’une direction artistique sublime. Toujours avec le style inimitable de Tetsuya Nomura, on y retrouve des personnages chatoyants, au look improbable mais ultra-design, et des menus qui sont également très agréable à parcourir. Tout cela n’est pas sans rappeler un certain Persona 5.

Mais que serait une bonne DA sans l’OST qui va avec ? Là encore, le titre frappe fort. Les musiques de Takeharu Ishimoto font le café, et parviennent à nous embarquer dans le délire avec des titres dantesques. C’est punchy, groovy, métalleux à certains endroits… Bref, ça envoie, et du lourd !

Conclusion

NEO : The World Ends with You est une digne suite de son prédécesseur. Retrouver l’ambiance de Tokyo et le côté décalé de Shibuya est un plaisir, surtout aux doux sons de l’OST du jeu, fort réussie. Que vous découvriez la licence ou que vous la poursuiviez, le titre saura vous proposer de quoi vous tenir en haleine. Je regrette simplement une mécanique de combat plutôt intuitive, mais lassante sur le long terme. Les allergiques aux textes devront aussi passer leur chemin, puisque le titre en est truffé. Mais s’arrêter à ce seul détail serait ne pas faire honneur aux qualités du titre. Si vous voulez un peu de fraîcheur avec un scénario solide et contemporain, je ne saurai que trop vous conseiller de craquer sur le titre. Et de refaire la version Final Mix sur Switch du premier opus, tant qu’à y être… En tout cas, nous avons là une version Steam qui fait le boulot, et qui s’inscrit dans la politique de Square de vouloir rendre ses jeux de plus en plus accessible sur la majorité des supports disponibles.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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