Legend of Heroes: Trails to Azure est une addition à la longue série Legend of Heroes. Développé par Nihon Falcom, le jeu a été initialement publié au Japon en 2011 et a maintenant été localisé pour les publics occidentaux par XSEED Games. Le but : faire le lien avec Trails of Cold Steel et clôturer ainsi l’arc Crossbell.
Cette critique a été réalisée à partir d’une version Nintendo Switch offerte par l’éditeur !
Ne pas perdre le fil !
Néophytes et curieux, prenez garde à vous, car Trails to Azure peut surprendre quand on ne sait pas où l’on met les pieds. En l’occurrence, le jeu se trouve être la suite direct de l’épisode précédent, à savoir Trails from Zero (ressorti il y a environ 6 mois).
Et quand je dis suite, je pèse mes mots, puisque nous nous retrouvons environ un mois après le dernier jeu. Cela peut donc être très dépaysant pour celles et ceux qui tomberaient par hasard sur Azure sans en connaître le passé. Plus largement, la saga des The Legend of Heroes est un « RPG fleuve », à savoir que les différents arcs narratifs se découpent de jeux en jeux, mettant en scène un univers commun et des personnages variés.
Le jeu se déroule dans le pays fictif de Crossbell, qui a été occupé par l’Empire Erebonian. L’histoire suit la Special Support Section (SSS), un groupe de policiers chargé de maintenir la paix et l’ordre à Crossbell. La SSS est dirigée par Lloyd Bannings, un jeune officier déterminé à faire ce qui est juste et à protéger les habitants.
L’histoire du jeu est toujours un plaisir à suivre, se veut captivante et bien écrite avec, comme d’habitude, un fort accent mis sur le développement des personnages. Chaque membre de la SSS a sa propre histoire unique, et le titre fait un excellent travail pour approfondir leur personnalité et leurs motivations.
Le principal point noir sera forcément du côté de la traduction, inexistante, qui devra vous forcer à suivre le jeu en anglais, ce qui pourra rebuter les non-anglophones. Mais si vous vous sentez suffisamment à l’aise dans la langue de U2 pour vous attaquer à un J-RPG, alors le titre vous révèlera ses grandes forces scénaristiques.
Toutefois, si l’on rajoute le fait qu’il s’agit ici d’une suite directe et qu’il est quand même beaucoup plus agréable de connaître les tenants du dernier volet, alors on constate vite que le jeu est assez inhospitalier pour les nouveaux venus.
On prend les mêmes, et on recommence !
Si vous avez déjà fait Trails from Zero, alors nul doute que vous ne serez pas dépaysés ici, tant les similitudes entre les deux volets sont infimes. On reprend donc le même système de combat, et on recommence.
Nous nous retrouvons donc face à un J-RPG tour par tour plutôt classique, mais qui propose assez d’éléments de gameplay pour tenter des approches variées dans les combats et dans la personnalisation de l’équipe. Tout comme dans l’épisode précédent, il est possible de s’équiper de « quartz », qui peuvent vous faire bénéficier de compétences actives ou passives à utiliser durant les batailles.
Le jeu dispose d’un grand nombre de personnages, chacun avec ses propres capacités et compétences uniques. Les combats ont lieu sur un champ de bataille en grille, et les joueurs doivent positionner stratégiquement leurs personnages et utiliser leurs compétences pour vaincre les ennemis.
En cela, le positionnement de vos personnages est primordial, puisque beaucoup de compétences possèdent des aires d’effets qui vous permettent de cibler plusieurs ennemis (en ligne droite ou en effet de zone, par exemple).
Le jeu dispose également d’une grande variété de quêtes secondaires et de contenu facultatif, offrant de nombreuses opportunités aux joueurs pour explorer Crossbell et en apprendre davantage sur ses habitants. Les fans de la licence auront bien évidemment droit à des clins d’œil et autres références qui prêteront à sourire.
Le travail effectué sur les 2 remasters est toujours là, avec certains ajouts (notamment comme le voyage rapide), qui permet d’apporter un confort de jeu.
Toutefois, il faut aimer Crossbell, puisque si vous avez fait Trails from Zero, alorsvous aurez vite fait de remarquer que les lieux et environnements visités sont presque… Les mêmes. Certes, cela est justifier scénaristiquement, mais manette en main, j’aurais préféré avoir accès à de nouvelles zones, ne serait-ce que pour donner un peu de fraîcheur à l’exploration.
On reste dans un travail continu en ce qui concerne la direction artistique avec les mêmes codes qu’établis dans Trails from Zero. On reprend donc cette patte chibi toute mignonne qui donne un côte légèrement enfantin aux héros. Personnellement, cela ne me déplaît pas, puisque j’y retrouve le même feeling qu’avec les J-RPG des années 90 sur la première Playstation.
L’OST, toujours avec de bonnes pistes dans cette saga, participe bien à l’immersion et ambiance parfaitement les différentes séquences du titre.
Dans l’ensemble, Legend of Heroes: Trails to Azure est un excellent RPG qui vaut la peine d’être joué pour les fans du genre. Son histoire captivante, ses personnages bien développés et son gameplay stratégique en font un titre remarquable dans la série Legend of Heroes. Il est néanmoins regrettable que les deux jeux, paraissant en occident pour la première fois, n’aient pas bénéficié d’une traduction française, car il est clair pour moi qu’il y a un public pour cette grande saga. Sachant qu’il est déjà assez compliqué de s’y lancer en 2023, cela aurait pu être l’occasion de faire un premier pas. Quoiqu’il en soit, le titre reste quand même un très bon jeu et permet de faire un lien propre avec Trails of Cold Steel.