Plutôt méconnue du grand public en occident, la série Fate tente de s’installer, mais tant bien que mal, la faute à une proposition se basant sur du visual novel (donc assez de niche) qui bien de qualité, peine à séduire. Ici, c’est un spin-off qui nous parvient, et qui se veut une porte d’entrée bienvenue à la licence. Toujours axé visual-novel, mais avec une touche action séduisante : Fate/Samurai Remnant a effectivement des arguments pour convaincre.
Cette critique a été réalisée à partir d’une version Playstation 5 offerte par l’éditeur !
Fate un vœu !
Dans ce japon féodal alternatif, nous contrôlons le jeune Iori Miyamoto, samurai de son état, qui voit malheureusement son village en proie aux flammes après l’attaque dévastatrice d’un ennemi redoutable qui l’a laissé pour mort.
Sauvé in extremis, Iori va alors découvrir qu’il se trouve au centre d’une compétition un peu particulière entre différents guerriers. En effet, un groupe de combattants élus vont devoir s’affronter afin de pouvoir accéder au saint Graal, et ainsi se voir gratifier d’un seul et unique vœu.
Pour cela, notre héros ne sera pas seul, mais accompagné de ce que le jeu nomme un « Servant », qui se trouve être l’incarnation d’un personnage passé avec lequel il va falloir nouer des liens tout au long du jeu, car le gameplay dépend de la synergie entre Saber (la Servant) et Iori.
Le scénario va alors se mettre en place petit à petit, parfois en proposant des tunnels de dialogues. C’est à ce stade qu’il est important de bien comprendre où vous mettez les pieds. La saga « Fate » est en effet une licence « visual-novel » (nouvelle visuelle). Cela signifie que ces types de jeux sont en fait plus des livres interactifs que des « jeux » à proprement parlé.
Ici, cet aspect de lecture est contrebalancé par la mécanique action que je détaille plus bas dans les mécanique, mais comprenez bien que le jeu est aussi très bavard et nécessite de lire correctement pour comprendre l’histoire. Néanmoins, rassurez-vous, la licence est connue pour ses histoires haletantes dignes des plus grands et qui parviennent à nous embarquer dans des péripéties très bien écrites.
Ici, le titre tient ses promesses, et malgré quelques longueurs, propose une chasse au Graal convaincante avec son lots de rebondissements.
Le seul gros bémol est que Fate/Samurai Remnant n’est disponible qu’en anglais. Malgré l’ancienneté de la licence, il semble que l’éditeur n’ait toujours pas l’envie de proposer de traduction française, alors que je suis persuadé qu’il y a une place pour elle au sein du public francophone.
Omega Forces aux commandes !
La partie action du titre a été confiée aux bons soins du studio Omega Forces. Si vous ne les connaissez pas, sachez que cette équipe participe aux très bons Dynasty/Samurai Warriors (même si certains épisodes sont en deçà) et aux jeux « Warriors » en général (Hyrule Warriors, etc.). Il faut comprendre par là que ce les combats du jeu ont été développés par une équipe plus que qualifiée.
Et cela se sent, pour qui connaît le studio, nous sommes plutôt en terrain connu, avec des coups faibles, forts, des ultimes et des enchaînements à placer correctement pour maximiser les dégâts.
Mais là où il était fréquent d’affronter des centaines d’ennemis en même temps dans les autres jeux Warriors, il est à noter qu’ici, les affrontements sont plus restreints avec moins d’adversaires. Pour autant, ils n’en sont pas moins intéressants, car cela permet d’avoir une meilleure lisibilité à l’écran afin d’admirer des effets visuels qui envoient du bois.
Il y a toujours cette mécanique de « capitaine », un ennemi plus fort que les autres, qui gère des escouades et qu’il faudra éliminer afin de réduire son groupe lié à néant. Les boss reprennent également la patte du studio, avec des affrontements dynamiques.
Le fait d’être en duo permanent avec Saber permet d’avoir des combos variés, et des attaques spéciales qui devront être mises correctement à profit afin de venir à bout des escadrons adverses. Cela diversifie un peu le gameplay, et il est même possible de la contrôler durant de courts instants.
Pour le reste, il vous faudra effectuer des quêtes annexes, et veiller à maintenir votre équipement à jour afin de progresser correctement. En cela, le titre se dote d’une surcouche RPG plutôt classique mais qui fait le job. Entre cela et les séquences visual-novel, Fate/Samurai Remnant propre une alternance intéressante, qui n’est pas sans rappeler 13 Sentinels Aegis Rim, et pour ma part, je trouve cette proposition très alléchante.
Fate/Samurai Remnant est une excellente porte d’entrée vers la saga des Fate. Assez accessible avec sa partie action pour parler au plus grand nombre, et toujours aussi pointu sur l’écriture dans sa partie visual-novel, nul doute qu’il saura ravir votre curiosité si tant est que l’anglais ne vous rebute pas. Il est d’ailleurs décevant de la part de l’éditeur de ne pas proposer ses œuvres avec une traduction, car je suis persuadé qu’il y a un public francophone pour cela, surtout au vu de la qualité d’écriture de cette licence. En attendant, vous pouvez tenter une première rencontre avec ce titre-ci, qui saura vous parler si toutefois vous accrochez à la proposition action/dialogue, façon 13 Sentinels : Aegis Rim.