Koloro est un jeu de plateforme 2D se situant dans un univers onirique et ayant pour créateur le studio Français Sköll Studio. Merci à avoir d’avoir accepté de répondre à mes questions. 

Learn the Geek : 
Votre studio, Sköll Studio, est Français et est basé à Metz. Pouvez-vous présenter les membres de l’équipe ?

Sköll Studio :
Notre équipe est composée de Vincent, qui s’occupe du graphisme et également du game design et de la communication, de William qui travaille seul sur le développement du jeu et de Jérôme qui compose et s’occupe du sound design du jeu. Nous avons tous participé à l’aspect global du jeu bien que nous ayons chacun nos domaines de prédilection.

Learn the Geek :
Koloro est votre première production sur PC. Qu’est-ce qui vous a incité à choisir la voie du jeu de plateforme plutôt qu’un autre genre ?

Sköll Studio :
Lorsque nous avons lancé le projet, nous voulions réaliser un jeu simple à prendre en main et au gameplay addictif avec tout de même une histoire prenante qui évolue avec le personnage tout au long de l’aventure.

Le défi est très vite devenu : et si on réalisait un jeu complet qui mêle réflexion et dextérité mais jouable à un seul bouton ?! Très inspirés par les bons vieux plateformers classiques et les nouveaux puzzle games, on s’est lancés dans un mélange entre les deux genres.

Learn the Geek :
Le titre se déroule dans un univers onirique, rempli de songes et d’éléments imaginaires. Pourquoi avoir décidé de prendre ce parti ?

Sköll Studio :
Nous voulions embarquer le joueur dans un univers envoûtant et c’est également l’univers qui collait le mieux au scénario du jeu. C’est aussi un univers qui nous a beaucoup inspiré artistiquement. Autant au niveau des graphismes que sur les sons et les musiques.

Learn the Geek :
Combien de niveaux comprendra la version finale du jeu ?

Sköll Studio :
Dans la version finale du jeu on devrait avoir une bonne centaine de stages pour la première aventure solo, une bonne autre centaine de stages pour l’aventure en mode co-op et la même chose pour le mode difficile qu’on pourra débloquer en terminant le jeu une première fois. Si on additionne le tout on devrait arriver dans les 400 stages.

Learn the Geek :
Qu’est-ce qui vous inspire lorsque vous créez les différents niveaux du jeu ? Qu’est-ce qui vous guide en terme de level-design ?

Sköll Studio :
En fait on s’inspire un peu de tout ce qu’on voit et de tous les jeux auxquels on a joué. En allant des jeux très difficiles dans lesquels il va falloir être très strict sur les timings comme « Oo » ou « they bleed pixel », jusqu’aux jeux beaucoup plus accessibles avec des éléments de gameplay super originaux comme « Braid », « Teslagrad », « Thomas was alone », « ibb & obb ». Bref la liste est longue ! Pour le level design, Vincent tire une grande partie de son inspiration dans les créations de Shigeru Miyamoto ( le créateur des jeux Zelda ).

Learn the Geek :
Avant Koloro, vous avez produit un shooter : Morbus. Qu’est-ce que cette première expérience vous a apporté en tant que développeurs/créateurs ?

Sköll Studio :
En fait Morbus n’a pas été créé avant mais durant le développement de Koloro. C’est en réalité un jeu que nous avons réalisé en 24h durant une Game Jam. Mais la création de Morbus a tout de même été très enrichissante. On a voulu profiter de cette Game Jam pour apprendre à utiliser un autre moteur de jeu et pour s’entraîner dans un style graphique différent.

Learn the Geek :
Pensez-vous déjà à « l’après Koloro » ? Avez-vous des idées sur votre prochaine production ?

Sköll Studio :
Totalement ! C’est très difficile de s’arrêter lorsqu’on est lancés dans un métier aussi passionnant ! Tous les trois on aimerait continuer à travailler en tant que studio indépendant si les réalités financières nous le permettent. Des idées pour nos prochaines productions, on en a tellement ! Le prochain jeu est déjà en cours de production dans nos têtes.

Learn the Geek :
D’une manière plus générale, qu’est-ce qui vous a poussé à créer des jeux vidéo ? Les lois et législations Françaises facilitent-elles cette démarche ?

Vincent :
Pour ma part j’ai toujours rêvé de travailler dans les jeux vidéo mais ça me semblait inaccessible. Puis un jour un ami m’a dit : hey on fait un jeu ?! Et à partir de là je me suis aperçu qu’aujourd’hui il existe énormément d’outils qui permettent de rendre ce métier accessible. Depuis le premier jeu je ne me suis plus arrêté d’en créer.

William :
Je suis « tombé dans la marmite quand j’étais petit ». J’ai toujours adoré les jeux vidéo. Je jouais beaucoup aux lego aussi, et de manière générale j’aime construire des choses, c’est pour ça que je suis devenu développeur. J’ai toujours eu pour objectif de développer des jeux vidéo, mais il faillait que je trouve une bonne équipe, des gens avec qui je m’entends bien et qui ont des compétences qui complètent les miennes… et un jour, Vincent me dit « Hey, je fais un jeu avec Jérôme qui fait des super sons, il nous manque un développeur, ça te dit de nous rejoindre ?

Jérôme :
Par amour ! Les jeux vidéo et la musique sont mes deux grandes passions, peut-être parce que j’ai découvert ce monde avec un Atari ST, mon tout premier ordinateur qui était plutôt réputé pour la musique. À l’époque déjà, je composais sur Soundtracker et je me battais avec quatre pistes pour faire sonner quelques boucles. Je fais des Game Jam depuis trois ans en tant que musicien et sound designer. J’ai commencé à rentrer dans la création de jeux vidéo de cette manière. C’est également là que j’ai rencontré Vincent qui m’a proposé de venir bosser avec lui sur Koloro. On avait déjà travaillé ensemble lors d’un Hackaton, et notre duo artistique fonctionne bien.

Pour ce qui est des lois et législations, nous n’avons pas encore été confronté à ces problèmes pour l’instant. Par contre dans un autre registre, Jérôme s’est aperçu qu’il est difficile pour les compositeurs français de travailler avec les éditeurs de jeux vidéo à cause des droits d’auteurs et de la SACEM.

Learn the Geek :
Si vous deviez convaincre quelqu’un de craquer pour Koloro :

Sköll Studio :
Un gameplay simple, intelligent et addictif, une histoire prenante qui promet des rebondissements, un univers graphique et musical travaillé et envoûtant, un mode co-op, un mode difficile, plusieurs fins, une bonne flopée de stages uniques ! Quoi de plus ?

Learn the Geek :
Quels sont vos jeux favoris ? Ceux qui ont bercés votre enfance ou inspiré pour Koloro.

Vincent :
Personnellement j’ai commencé très tôt avec l’Oric Atmos puis la première NES, alors des jeux ayant bercé mon enfance il y en a des milliers ! J’ai aussi beaucoup de jeux cultissimes en tête lorsqu’on me demande quels sont mes jeux favoris. Si je devais vraiment faire un choix je dirais « Final Fantasy 7 » et « The Legend of Zelda : Ocarina of Time ». Plus récemment j’ai été extrêmement touché par « Life is Strange » comme beaucoup de gens. Je joue aussi à énormément de jeux indépendants mais il y a vraiment trop de bons jeux pour faire une liste en quelques lignes.

William :
J’ai commencé à jouer sur la NES avec « Megaman 2 », j’étais déjà très obstiné à l’époque. Pour ce qui est de mes jeux favoris, la liste est très longue et variée. Vous l’aurez sans doute deviné, du fait de ma passion pour la construction, je suis totalement fan des jeux comme « Terraria », « Starbound » et « Minecraft » (pour n’en citer que trois), j’ai d’ailleurs travaillé sur un mod Stargate pour « Minecraft » pendant plus d’un an. Mais je joue à énormément de jeux en tout genre et je pourrais remplir plusieurs pages.

Jérôme :
J’aime toutes sortes de jeux. Pour les plus vieux ce qui me vient à l’esprit c’est « Rick Dangerous » ou encore « Wings of Death » avec ses musiques fantastiques ; j’ai eu une bonne période shoot’em up . Les vieux point and click comme « Monkey Island » dans la série des Lucasart ; les jeux sur megadrive avec la découverte de « Sonic », le fantastique « Street of Rage » et ses musiques incroyables. Puis j’ai eu une grosse période FPS avec l’arrivée de « Doom » et je jouais encore très récemment sur « Quake Live ». J’adore l’ambiance des survival horror comme les premiers « Silent Hill ». Je joue de plus en plus à des jeux indépendants et à ma grande surprise sur mobile également. Pour Koloro, je m’inspire musicalement de tout ce que j’aime, de l’ambiance de « Lara Croft Go » jusqu’à la puissance de Nine Inch Nails par exemple.

Learn the Geek :
Je vous remercie d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques question, et je vous souhaite beaucoup de succès pour Koloro !

Sköll Studio :
Merci à vous et bonne continuation ! À bientôt ! 😉

Merci au studio d’avoir joué le jeu et merci à vous de m’avoir lu ! 😉

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

Ecrire un commentaire.