C’est via un « State of Play » de Playstation le 14 mai dernier que Ghost of Tsushima, futur titre de SuckerPunch, nous a été dévoilé. Au programme : plongée dans l’univers des samouraïs, cavalcades nocturnes au clair de lune et lancé de kunai… Que pensez de ce jeu qui nous parvient en fin de gen avec un goût assez prononcé « d’Assassins Creed » japonais ?

Immersion chez les samouraïs !

Ainsi va la promesse initiale : on nous promet de vivre une aventure chez les samouraïs, avec tous les clichés que cela comporte, et peut-être un peu plus. Ghost of Tsushima nous plonge dans la peau de Jin, un samouraï qui voit son île, Tsushima, se faire envahir par les Mongols (nous sommes en 1274). Il se fait donc le défenseur de son territoire et tentera tout au long du jeu de repousser l’envahisseur. Pour cela, SuckerPunch nous dévoile comment ils ont construit l’univers :

  • Un univers organique, vivant et spirituel – il s’agit d’un open-world
  • Un système de duel pour vivre des combats « à la samouraï »
  • L’aide du « vent directeur » qui permet à Jin de suivre le sens du vent (remplace la boussole)
  • Un système de personnalisation du héros
  • Un système de combat basé sur des postures. Les combats peuvent êtres « bruts » ou « furtifs ».
  • Un mode photo plutôt bien poussé et un mode « cinéma » en noir et blanc

Soyons clairs, sur le papier : la promesse est là. Le jeu est beau, propre, donne envie de s’immerger dans ces contrées sauvage et rappellent un certain Breath of the Wild dans le fait de laisser une place importante à la nature. Toutefois, serait-ce vraiment de Zelda que Ghost of Tsushima tire ses inspirations ? Pas vraiment.

SuckerPunch ou Ubisoft ?

Personnellement, au sortir de cette présentation d’une vingtaine de minutes, je dois avouer avoir plus vu un « Assassins Creed » japonais plutôt qu’un titre purement original. Entendons-nous bien, j’appuie là le fait que le titre cumule la plupart des mécaniques de gameplay que l’on a pu voir ses 10 dernières années, et dont The Witcher 3 a été le représentant le plus populaire.

Nous avons donc une carte, en open-world, avec des points d’intérêts à découvrir, des PNJ à sauver, des chemins à suivre, des sanctuaires à trouver pour gagner des points… Le système de combat semble prometteur, mais le « mode furtif » ressemble furieusement à du Assassins Creed. Pas que, remarque. En jeu à la 3ème personne, nous pouvons encore citer les Batman Arkham ou l’Ombre du Mordor/Guerre, etc. Ne manquerait plus que la carte du jeu ne se dévoile qu’en gravissant des tours et le combo est atteint.

Bon, il n’y a rien de nouveau semble-t-il pour le moment, mais est-ce une fatalité pour autant ? D’une, j’attends de voir le jeu à sa sortie, il se pourrait bien que quelques surprises nous y attendent. De deux, il faut admettre que Ghost of Tsushima est force de proposition sur des idées plus anodines, mais concrètes (je m’explique). Le fait de remplacer la boussole à suivre de n’importe quelle autre jeu d’aventure ou RPG récent par le vent directeur (on regarde là où le vent souffle, c’est lui qui nous indique la direction à suivre), est une bonne idée.

En fait, je suis fan de toute les idées qui tendent à effacer le HUD d’un jeu, car souvent, ce même HUD peut « polluer » l’écran plus qu’autre chose. De plus, sauf certains cas, le HUD représente surtout une petite dissonance ludo-narrative. Certes, le jeu vidéo n’a pas besoin de tendre vers un réalisme parfait (ce serait le détruire), mais de « petites intelligences » de ce type ne peuvent que renforcer l’immersion dans un jeu où le joueur va vouloir, plus que tout, vivre la vie d’un samouraï itinérant. Quoi de plus malin que de suivre le vent qui souffle ou de suivre les vols des oiseaux ? Cette exemple me laisse à penser que d’autres petites idées brillantes peuvent apparaître lorsque nous auront le jeu final entre nos mains.

Je m’emballe ? C’est sûr ! En effet, du vent qui souffle et deux renards dans des fourrés ne vaudront pas de dépenser plusieurs dizaines d’euros. Surtout dans un jeu qui, au final, a de grandes chances de ressembler à tout ce qui se fait déjà ailleurs. Ghost of Tsushima me rend donc perplexe et m’attire à la fois. Perplexe dans le crainte de voir un énième AssaDaysGoneCryDogs of the Wild, qui sera bon sur le plan technique, mais avec peu de nouveautés. Attiré par cette ambiance médiévale, cette promesse de spiritualité, de « western au sabre », de plénitude, de calme…

En attendant, il faut prendre son mal en patience. C’est le 17 juillet prochain que Ghost of Tsushima sera enfin disponible, et si je craque (ce qui risque d’arriver), je ne manquerai pas de gribouiller une petite critique pour voir si ce billet deviendra obsolète.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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